ça commence bien avec la LRU !
Des milliers d’étudiants accompagnés
de lycéens se sont mobilisés sur les pavés de la capitale, ce jeudi 22 Novembre, afin de déverser leur haine
de la loi Pécresse.
La majorité des étudiants
se prononcent pour le blocage, même si quelques sites universitaires ont été
débloqués après plusieurs jours de lutte contre la loi proposée par la ministre
de l’Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse.
Certains étudiants se
plaignent et jugent « anti-démocratique » les votes lors des
assemblées générales n’imposant pas systématiquement le vote à bulletin secret
sur présentation de la carte d’étudiant mais un vote à main levée uniquement.
En effet, des étudiants de facultés voisines assisteraient aux assemblées
générales des autres universités, profitant ainsi du vote à main levée pour
faire entendre leur voix favorables au blocage, certains parlent même de
« blocus ».
Chaque assemblée générale
soutient le blocage de l’université, seuls les étudiants passant l’agrégation
très prochainement, et éventuellement les étrangers apprenant le français sont
autorisés à accéder aux salles de classe. Cependant, encore faut-il avoir des
professeurs favorables à cette réforme…
Alors à présent où sont
les étudiants ? Les universités sont désertées. Beaucoup restent
impuissants face à l’ampleur du mouvement et rentrent chez eux, les autres
restent devant les universités ou à l’intérieur de celles-ci, en installant
chaises et tables devant les escaliers qui permettent d’accéder aux étages,
donc, aux salles de cours. Et encore d’autres, manifestent dans la rue affichant
diverses banderoles « France on s’occupe de tes facs, tant que t’en es pas
cap », en hurlant des slogans « Ecoles ouvertes aux enfants
d’ouvriers, école fermée aux intérêts privés ! » ou encore
« Pécresse, si tu savais, ta réforme, ta réforme… », et tout ça, sur
un air de musique s’il vous plait.
Aujourd’hui, le
gouvernement « ne cèdera pas et ne reculera pas », selon Nicolas
Sarkozy, mais alors qu’est ce qui pourra calmer la fureur des étudiants ?
Nous pourrions être à la veille du plus grand mouvement étudiant jamais organisé depuis ces dernières années, à la hauteur des propos du premier ministre, qui selon lui juge la loi d’autonomie des universités comme « la réforme la plus importante des législatures ». Nous avions connu les mouvements anti-CPE, et nous nous rappellerons des mouvements anti-LRU.