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26 novembre 2007

ça commence bien avec la LRU !

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Des milliers d’étudiants accompagnés de lycéens se sont mobilisés sur les pavés de la capitale, ce jeudi 22 Novembre, afin de déverser leur haine de la loi Pécresse. Depuis déjà plusieurs semaines, la loi d’autonomie des universités déchainent les passions au sein des étudiants. Quarante-trois universités seraient en proie au blocage, barrages filtrants ainsi qu’aux fermetures administratives, selon l’UNEF. Les lycées seraient à présent touchés par les mouvements anti-LRU, certains même seraient bloqués à ce jour, surtout dans le nord de la France ainsi qu'en région parisienne.

A l’heure où la jeunesse estudiantine se déchire, entre les « gauchos-communistes-révolutionnaires » et les « fils-à-papa » selon leurs dires, on organise des assemblées générales dans les universités afin d’expliquer, d’échanger des idées, mais plus important encore : voter.

La majorité des étudiants se prononcent pour le blocage, même si quelques sites universitaires ont été débloqués après plusieurs jours de lutte contre la loi proposée par la ministre de l’Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse.

Certains étudiants se plaignent et jugent « anti-démocratique » les votes lors des assemblées générales n’imposant pas systématiquement le vote à bulletin secret sur présentation de la carte d’étudiant mais un vote à main levée uniquement. En effet, des étudiants de facultés voisines assisteraient aux assemblées générales des autres universités, profitant ainsi du vote à main levée pour faire entendre leur voix favorables au blocage, certains parlent même de « blocus ».

Chaque assemblée générale soutient le blocage de l’université, seuls les étudiants passant l’agrégation très prochainement, et éventuellement les étrangers apprenant le français sont autorisés à accéder aux salles de classe. Cependant, encore faut-il avoir des professeurs favorables à cette réforme…

Alors à présent où sont les étudiants ? Les universités sont désertées. Beaucoup restent impuissants face à l’ampleur du mouvement et rentrent chez eux, les autres restent devant les universités ou à l’intérieur de celles-ci, en installant chaises et tables devant les escaliers qui permettent d’accéder aux étages, donc, aux salles de cours. Et encore d’autres, manifestent dans la rue affichant diverses banderoles « France on s’occupe de tes facs, tant que t’en es pas cap », en hurlant des slogans « Ecoles ouvertes aux enfants d’ouvriers, école fermée aux intérêts privés ! » ou encore « Pécresse, si tu savais, ta réforme, ta réforme… », et tout ça, sur un air de musique s’il vous plait.

Aujourd’hui, le gouvernement « ne cèdera pas et ne reculera pas », selon Nicolas Sarkozy, mais alors qu’est ce qui pourra calmer la fureur des étudiants ?

Nous pourrions être à la veille du plus grand mouvement étudiant jamais organisé depuis ces dernières années, à la hauteur des propos du premier ministre, qui selon lui juge la loi d’autonomie des universités comme « la réforme la plus importante des législatures ». Nous avions connu les mouvements anti-CPE, et nous nous rappellerons des mouvements anti-LRU.


 

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