Total : la tragédie

Mercredi 16 Janvier avait lieu le procès de l'"Erika", ce pétrolier qui fit naufrage en 1999, au large des côtes de la Bretagne. Sur le banc des accusés: M. Giuseppe Savarese (l'armateur), M. Antonio Pollara (le gestionnaire italien) ainsi que les sociétés Total et Rina. Lorsque le tribunal correctionnel de Paris rend son jugement, c'est un raz-de-marée qui s'abat sur Total et ceux précedemment cités. Le pétrolier est alors condamné à verser, avec ses co-accusés, une somme s'élevant à 192 millions de dommages et intérêts à l'état, aux collectivités territoriales, particuliers et associations.
Les avis sont unanimes auprès des politiciens et des membres d'associations pour l'écologie. Pour Jean-Louis Borloo, ministre d'Etat chargé de l'écologie, "cette décision marque une étape très importante", Ségolène Royal va jusqu'à déclarer "ce jugement est exceptionnel [...] il faut que cette condamnation soit exemplaire, pour que les bateaux-poubelles ne circulent plus sur nos mers".
Néanmoins, Christophe Priou, maire du Croisic (Loire-Atlantique) note que ces dommages et intérêts ne sont pas à la hauteur de ce qui était réclamé par la commune, mais que les français, et par-dessus tout les bretons, pourront désormais considérer que la page de l'"Erika" est tournée.